Mardi 12 novembre à Odienné Comme j'étais moi aussi fatigué et n'étais pas d'humeur comme l'ami taliban, alors ce fut un bonheur de déverser ma sainte rage de la journée à la station d'essence sur lui. Il m'a d'ailleurs menacé.
Il dit qu'il me demandera en ville ce que je voulais de lui. Bien entendu rien, puisqu'il est garçon comme moi.
Sur la plaque de sa belle moto, pour y avoir flanqué << Le talibans >>, mon coeur refusa d’accepter la fusillade grammaticale.
Il me répondit que c’était lui son surnom. Pourquoi au pluriel alors que le déterminant est assez clair?
Tout se gâta à la station.
Autrui lui a demandé pardon de me laisser. Je continuais à m’en prendre à l’accord.
Il partit, furieux, moi, heureux d’avoir trouvé un moyen pour fragiliser ma fatigue de la journée.
Ça c’était hier après-midi…
Mais juste avant, disons dans la matinée, comme j’étais épuisé après avoir beaucoup parlé, alors, lorsqu’un élève me demanda s’il fallait écrire au stylo rouge ce dont je ne me souviens plus, je répondis qu’il fallait l’écrire en jaune.
Bien entendu, j’étais content de voir les autres rire.
Je savais qu’il insultait au fond de lui-même mes grands parents et mes aïeux et ma tête…mais il finit par écrire en rouge comme je l’avais recommandé.
Il y a des jours comme ça où la paix du cœur est mise à rude épreuve. Ici, comme l'harmattan a sorti ses armes, les mariages ont beaucoup occupé notre cité, si bien qu'il fallait user de tact pour être présent çà et là et surtout pour éviter d'avoir involontairement des ennemis.
Puis bon, tout le monde sait que plus tard, les imbécile-chien-bâtard et cafard et je-m’en-fous-de-toi et va me déposer chez mes parents viendront ternir la suite de l’arnaque.
Excellente semaine chers tous.
Zen Didi Ouattara