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« La couleur de l’argent » de Constance KOMARA Mariam, présentée par Aminata Traoré

Rencontre hebdomadaire : « La couleur de l’argent » de Constance KOMARA Mariam, présenté par Aminata Traoré Le Club des Lecteurs du Mali a tenu sa traditionnelle rencontre autour de l’ouvrage de Constance KOMARA Mariam intitulé « La couleur de l’argent », le samedi 06 décembre 2025. C’était en présence des responsables, membres et sympathisants du Club, dans la médiathèque de l’Institut français du Mali. Dans ce livre, KOMARA met en lumière, comment une réussite soudaine peut révéler et interroger les mécanismes sociaux qui entourent l’argent et comment ce dernier colore les intentions. Devant un public acquis pour la cause du livre et de la lecture, Aminata Traoré, l’exposante du jour, a fait savoir que le livre « La couleur de l’argent » est un roman de 192 pages que Constance KOMARA Mariam a décidé d’écrire pour dénoncer certains maux dans la société notamment, celle africaine. Dans ce roman, KOMARA fait la promotion de la culture africaine, et dénonce des maux tels que,l’immigration, la prostitution, la cupidité pour ne citer que ceux-ci. À travers Adame et Haby, l’auteure nous fait voyager dans le temps et l’espace. « Le titre : la couleur de l’argent suggère une atmosphère où le bonheur et la douleur qu’ils soient psychologiques, physiques ou morales, sont entremêlés, ce qui est renforcé par des éléments symboliques qui évoquent l’élan, et le parcours. L’histoire commence avec une femme qui, après avoir fait un malaise, se réveille avec les clés d’une voiture neuve, sans savoir comment elle en est arrivée là. Lors de son habituelle promenade des dimanches, elle rencontre un homme qui prétend être son mari. Le prétendu mari était en fait son djinn protecteur. Elle devait l’accepter pour obtenir fortune et respect, mais elle ne devrait pas connaître d’autres hommes intimement. Elle était forcée de subir les visites nocturnes du djinn et après chaque rapport avec lui, elle saignait abondamment, ce qui la pousse à déménager. Pour s’en débarrasser, elle fait un voyage à Kani, un village à côté de Bandiagara pour voir un prêtre hogon qui n’était pas en mesure de l’aider et lui conseille un imam à Bandiagara qui malheureusement était absent. Elle finit par se résigner en acceptant son sort et prospère avec l’argent du djinn. Il l’empêchait de se marier soit en éloignant ses prétendants sans raison soit en les tuant. Elle se lance dans une vie de luxe à travers des voyages à Dubaï, c’est là qu’elle rencontre Haby Faye, une immigrée ayant suivi son époux aux Émirats, devenue veuve suite au décès tragique de son mari par accident de voiture. Elle est devenue une esclave sexuelle pour épurer la dette contractée par son mari, pour obtenir son passeport afin qu’elle puisse retourner chez elle, auprès de ses enfants. Adame, touchée par son sort, a décidé de l’aider. Haby a pu rentrer au Sénégal et Adame au Mali. Pendant ce temps, l’imam était de retour et elle a pu le rencontrer. Celui-ci était prêt à l’aider à condition qu’elle renonce à sa richesse. Une décision difficile car elle était déjà habituée à la vie de luxe. Cependant lorsqu’elle retourne chez elle. Son époux la bat violemment, car il n’était pas content de sa visite. Haby Faye, celle qu’elle avait aidée, se rend une fois dans son pays auprès de l’imam El Hadji koudouss niasse à Dakar pour obtenir des conseils sur l’utilisation de l’argent qu’Adame lui a donné. L’imam lui a déconseillé car la couleur de cet argent était rouge et lui a recommandé de faire venir Adame, car elle était en danger. Pendant ce temps Adame était en Inde, injoignable, en train de s’occuper de ses affaires. De retour à Bamako, suite à l’appel d’urgence d’Haby, elle s’est rendue à Dakar, où Haby lui a parlé de l’imam El Hadji Koudouss, ce qu’elle a accepté. Une fois là-bas, elle accepte d’être délivrée. Cependant le djinn l’a violemment attaquée et a agressé les personnes présentes. C’est grâce aux incantations qu’il a pu partir et Adame est restée chez l’imam. Après des jours de prières et de récitations, le moment de la délivrance est arrivé. Placée sur un tapis de prière, elle a été maitrisée par cinq personnes pendant que l’imam récitait des sourates. Le djinn en elle a résisté, récitant les sourates à l’envers. Après une lutte acharnée entre l’imam et le djinn, Adama a finalement été libérée. De retour à Bamako, elle s’est rendue à Bandiagara pour rendre compte à l’imam Moutaga Tall. « Le roman plonge au cœur des émotions et des décisions humaines, confrontant ses personnages à la pauvreté et à la quête de richesse. Les épreuves qu’ils traversent nous forcent à la réflexion et nous immergent dans leur monde. L’histoire se termine sur une note d’espoir suggérant que même après les épreuves les plus difficiles, il est toujours possible de retrouver le bonheur en nous basant sur Haby Faye et Adame », a-t-elle conclu.

Cellule de communication du club de lecture du Mali.

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